Journée du chandail orange 2024
Historique des pensionnats
Les pensionnats pour les enfants des Premières Nations ont existé au Canada du XVIIe siècle jusqu’à la fin des années 1990, le dernier ayant fermé ses portes . Il s’agissait du pensionnat de Kivalliq Hall, à Rankin Inlet, au Nunavut. Le système officiel des pensionnats s’est développé aux XIXe et XXe siècles, avec une intervention intensifiée du gouvernement fédéral à partir des années 1880. On estime qu’au moins 150 000 enfants des Premières Nations, Inuit et Métis ont fréquenté ces établissements au Canada.
Ces écoles, principalement dirigées par des organismes religieux et financées par le gouvernement fédéral, faisaient partie d’une politique d’assimilation visant à détruire les cultures et l’identité des Premières Nations.
En 1920, une modification de la Loi sur les Indiens a marqué un tournant dans l’histoire des Premières Nations au Canada. Cette modification a rendu obligatoire la fréquentation des pensionnats pour les enfants autochtones.
Dans le cadre de cette politique d’assimilation forcée, les jeunes des Premières Nations ont été arrachés à leurs familles et à leurs communautés, ce qui a causé des traumatismes intergénérationnels. Ces traumatismes découlent non seulement des séquelles que portent les survivants, mais aussi de celles subies par les parents et grands-parents qui ont assisté à l’arrachement de leurs enfants et de leurs petits-enfants.
Ces enfants ont été forcés de quitter leurs foyers pour intégrer des établissements où l’on cherchait à effacer leur identité culturelle. Dans ces pensionnats, ils étaient obligés d’apprendre l’anglais et le français, d’adopter la religion chrétienne et de se conformer aux coutumes de la société canadienne majoritairement blanche. Les enfants ont aussi subi des abus culturels, psychologiques, physiques et sexuels. Cette pratique visait à « tuer l’Indien dans l’enfant », selon les mots de l’époque, dans le but d’assimiler complètement les peuples autochtones à la culture dominante.
« La Convention de règlement relative aux pensionnats indiens (CRRPI) a reconnu 139 pensionnats au Canada. Ce nombre exclut les écoles qui fonctionnaient sans soutien fédéral, comme celles gérées uniquement par des ordres religieux ou des gouvernements provinciaux (Radio-Canada, 2021). »
*Il est important de noter que le nombre exact peut varier légèrement selon les critères utilisés pour définir ce qui constitue un pensionnat et selon la période historique considérée. Cependant, le nombre le plus couramment cité et officiellement reconnu est 139.
Carte interactive
Une carte interactive des pensionnats est disponible sur le site de Services aux Autochtones Canada. Cette carte permet de visualiser l’emplacement des anciens sites de pensionnats reconnus dans la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens. Elle fournit des informations sur le statut et le contexte historique de chaque site.
La Journée du chandail orange, créée en 2013, trouve son origine dans l’histoire de Phyllis Webstad, une survivante des pensionnats. Alors que Phyllis était âgée de six ans, sa grand-mère lui a offert un chandail orange à l’occasion de la rentrée scolaire. Lors de son premier jour au pensionnat de la Mission Saint-Joseph, en Colombie-Britannique, Phyllis s’est vu confisquer son nouveau chandail.
Aujourd’hui, le chandail orange symbolise la perte de l’identité et de la culture autochtones au sein du système des pensionnats. Cette journée, célébrée le 30 septembre, est devenue un moment de réflexion nationale sur l’héritage des pensionnats et un appel à la réconciliation.
Pour participer à cette journée et démontrer votre appui, vous pouvez :
- Porter un chandail orange le 30 septembre.
- Participer aux événements locaux organisés pour commémorer cette journée.
- Approfondir vos connaissances sur l’histoire des pensionnats et leurs conséquences.
- Partager vos connaissances et sensibiliser votre entourage.
- Soutenir les organisations locales des Premières Nations.
- Consulter nos outils : https://cssspnql.com/produit/journee-du-chandail-orange/.
Pour favoriser votre mieux-être et votre guérison, voici quelques suggestions qui intègrent divers aspects basés sur les sept composantes du mieux-être et la roue de médecine.
- Commencez par vous engager dans une activité culturelle qui vous passionne ou explorez-en une nouvelle. Par exemple, vous pourriez préparer une recette traditionnelle. Si l’artisanat vous intéresse, pourquoi ne pas essayer le perlage? La lecture d’un livre dans une langue des Premières Nations peut également vous offrir une perspective enrichissante et vous permettre de renforcer votre connexion avec votre culture.
- Parallèlement, immergez-vous dans des activités en plein air sur le territoire. Des activités comme la pêche, la chasse, la trappe ou la cueillette de plantes et de fruits vous permettront de vous rapprocher de la nature tout en respectant ses cycles et ses ressources. Elles offrent aussi l’occasion de vivre des moments de tranquillité et de réflexion.
- Participer à des cérémonies traditionnelles telles que les tentes de sudation ou les cercles de partage peut également être une expérience très enrichissante. Ces pratiques permettent de partager des moments significatifs avec d’autres et d’explorer sa spiritualité.
- Pour maintenir un équilibre dans votre quotidien, veillez à avoir une alimentation équilibrée et à faire de l’exercice régulièrement. Ces habitudes favorisent non seulement une bonne santé physique, mais aussi un mieux-être mental optimal.
- Enfin, intégrez des techniques de relaxation telles que la respiration profonde, le yoga ou la méditation dans votre routine quotidienne. Ces pratiques aident à réduire le stress, à améliorer la concentration et à favoriser un sentiment général de calme et de sérénité.
En combinant ces activités culturelles, traditionnelles, de plein air et de mieux-être, vous créerez un mode de vie enrichissant et équilibré qui honorera à la fois vos racines et votre bien-être personnel.
Recettes de mets traditionnels
Découvrez les saveurs authentiques des Premières Nations à travers nos recettes traditionnelles autochtones, qui célèbrent le lien profond entre la nature et la culture.
Soupe aux pois, aux fèves et aux pommes de terre
Ingrédients :
- ½ lb (225 g) de pois secs, ayant trempé une nuit
- ½ lb (225 g) de haricots noirs ou de grosses gourganes ayant trempé une nuit
- 4 pommes de terre moyennes, pelées et coupées grossièrement
- ¼ tasse (60 ml) de beurre
- 4 c. à thé (20 ml) de sel de mer
- ½ c. à thé (2,5 ml) de poivre
- ½ tasse (125 ml) d’oignons verts ou d’ail des bois avec les tiges, hachés.
Étapes :
- Rincer les pois et les haricots, puis les égoutter. Verser dans une grande casserole et recouvrir d’au moins 3 fois leur volume d’eau. Porter à ébullition et faire cuire 30-35 min. Conserver l’eau de cuisson.
- Faire cuire les pommes de terre jusqu’à tendreté. Égoutter et conserver l’eau de cuisson.
- Mesurer 2 litres d’eau de cuisson des haricots et des pommes de terre. Déposer dans un grand chaudron.
- Écraser les pois, les fèves et les pommes de terre et les ajouter au liquide avec tous les autres.
- Porter à ébullition et réduire le feu. Laisser mijoter lentement pendant 1 h. Servir chaud.
À l’aide d’un pilon à pommes de terre, l’enfant peut écraser les pois, les fèves et les pommes de terre.
*Source : S,Suraniti.2017. Nd’adbokwa : Je cuisine
Bannique
10-12 morceaux
Ingrédients :
- 3 tasses (750 ml) de farine
- 3 c. à soupe (45 ml) de poudre à pâte
- 1 c. à thé (5 ml) de sel
- 1 ½ tasse (375 ml) d’eau
- 1 c. à soupe (15 ml) d’huile végétale
Vous pouvez ajouter des graines de tournesol, des petits fruits, des canneberges, des raisins secs, des graines de citrouille, des pépites de chocolat ou des olives.
Étapes :
- Préchauffer le four à 400 °F (200 °C).
- Mélanger les ingrédients secs (ajouter les ingrédients de la catégorie « alternatives » si désiré). Faire un trou au milieu et y verser l’eau et l’huile. Mélanger doucement à la fourchette pour humidifier le tout.
- Pétrir doucement la pâte avec les mains afin de former un pain. Il est important de ne pas trop
pétrir la pâte sinon le résultat ne sera pas optimal. - Déposer la pâte sur une plaque enfarinée. Faire cuire au four de 35 à 40 min à 400 °F.
Il est possible de faire participer l’enfant tout au long de la recette. Il peut verser l’eau, pétrir la pâte ou ajouter les petits fruits, par exemple.
*Source : Suraniti,S, Nolett,R.2017. Nd’adbokwa : Je cuisine.
Ragoût de viandes sauvages
5 à 6 portions
Ingrédients :
- 3 lb (1,3 kg) de viande sauvage selon la disponibilité, coupée en cubes (chevreuil, orignal, ours, outarde, etc.)
- 10-12 petites pommes de terre, coupées en gros morceaux
- 5-6 petites carottes, coupées en gros morceaux
- 1 ou 2 branches de céleri, coupées en morceaux
- 5 à 10 champignons blancs (ou selon votre goût pour la variété des champignons)
- 1 oignon jaune, coupé en gros morceaux (facultatif)
- ½ à 1 tasse (125 à 250 ml) de pois verts surgelés ou frais
- Farine (pour enfariner la viande)
- ½ tasse (125 ml) de farine grillée
- ½ tasse (125 ml) de beurre non salé, ramolli
- 1 c. à soupe (15 ml) de beurre
- 6-7 litres de bouillon de bœuf ou de fond de veau
- Thym frais ou séché au goût
- Sel et poivre au goût
- Facultatif : ¼ de tasse (60 ml) de vin rouge corsé (prendre le même vin qui accompagnera votre plat lors du repas)
Étapes :
- Préchauffer le four à 300 °F (150 °C). Dans un grand bol, mettre les cubes de viande et y ajouter de la farine. Bien mélanger pour que les cubes de viande soient enfarinés. Dans une grande cocotte allant au four, faire revenir les cubes de viande dans un peu de beurre, sur une cuisinière à feu moyen-vif. Quand les cubes ont été saisis et ont une belle coloration, mettre la cocotte de côté.
- Ajouter les légumes dans la cocotte (sauf les pois verts).
- Dans une grande casserole à feu moyen, faire fondre le beurre non salé et ajouter la farine grillée, en fouettant. Ajouter progressivement le bouillon de bœuf ou le fond de veau jusqu’à ce que le bouillon épaississe, en continuant de fouetter.
- Assaisonner et ajouter du thym au goût, puis le vin rouge corsé (l’ajout du vin est facultatif).
- Ajouter votre bouillon dans la cocotte pour couvrir le mélange de viande et de légumes. Mettre la cocotte au four et cuire pendant environ 3 h. Ajouter les pois verts lorsqu’il reste environ 30 min de cuisson.
Profiter de la préparation du ragoût pour faire connaître les différents types de viandes sauvages à votre enfant.
*Source : Suraniti,S, Gauthier-Nolett,D.2017. Nd’adbokwa : Je cuisine.
Confiture maison fraises-rhubarbe
Ingrédients :
- 3 tasses (750 ml) de rhubarbe hachée
- 1 tasse (250 ml) de fraises en dés
- ½ tasse (125 ml) de sucre
- 1 c. à thé (5 ml) de zeste d’orange
- 1 orange pressée (jus)
Étapes :
- Dans une casserole, amener à ébullition le jus d’orange, le sucre et le zeste.
- Réduire à feu doux et ajouter la rhubarbe. Laisser mijoter 10 min.
- Ajouter les fraises. Laisser mijoter 10 min ou jusqu’à ce que la confiture soit prête. Pour en faire le test, tremper une cuillère dans la confiture et laisser tomber une goutte sur une assiette froide. Si la goutte a une consistance gélatineuse, la confiture est prête.
Boisson traditionnelle au cèdre
Ingrédients :
- 2 tasses (500 ml) de feuilles de cèdre fraîches
- 6 tasses (1,5 litre) d’eau
- 3 tasses (750 ml) de jus de pêche, de pomme ou de poire
- ¼ tasse (60 ml) de sirop d’érable
Étapes :
- Nettoyer les feuilles de cèdres à l’eau froide.
- Dans une casserole, mettre l’eau et les feuilles de cèdres. Faire mijoter pendant 20 min.
- Verser dans une passoire et conserver le liquide de cuisson.
- Ajouter le jus mousseux et le sirop d’érable aux autres ingrédients. Bien mélanger.
- Servir froid.
Voilà une bonne occasion de faire découvrir les différents types d’arbres aux enfants. Il serait intéressant d’amener votre enfant ramasser les branches de cèdre nécessaires pour cette recette.
*Source : Suraniti,S, Gauthier-Nolett,D.2017. Nd’adbokwa : Je cuisine.
Pour d’autres recettes, vous pouvez vous procurer le livre Nd’adbokwa : Je cuisine en cliquant ici.
Méditation guidée (disponible en anglais seulement)
- Native American Guided meditation with Flute Music
- Cree Meditation (nêhiyaw)
- Honoring Indigenous Humans and INDIGENOUS LAND (guided meditation)
- Native American Flute Music Meditation for Healing
- Trauma-Informed Yoga and Meditation
Plantes médicinales
Explorez la sagesse ancestrale des Premières Nations à travers notre sélection de plantes médicinales, véritables trésors de la Terre, qui nourrissent le corps et l’esprit. *Avant d’utiliser une plante comme médicament, veuillez obtenir les conseils d’un professionnel de la santé.
Maux de tête : Polygonatum pubescens (sceau-de-Salomon pubescent)
- « Écraser des fleurs et des feuilles fraîches. Aspirer l’odeur par le nez, sans renifler ». (Durant-Nolett,M. 2008).
- Où en trouver? Le sceau-de-Salomon pubescent pousse naturellement dans les sous-bois des forêts mixtes et riches en humus. Il préfère les endroits ombragés ou partiellement ombragés avec des sols frais et bien drainés. On peut également le trouver dans des zones rocheuses et sèches, souvent en association avec d’autres plantes de sous-bois.
Source de l’image : Pl@net, 2024.
Diarrhée : Fragaria virginiana (Duchesne) (fraisier de Virginie ou fraisier des champs)
- « Infuser une poignée de feuilles et de racines fraîches coupées en morceaux, dans 4 tasses (1 litre) d’eau, pendant 10 minutes. Boire à volonté jusqu’à guérison complète ». (Durant-Nolett,M. 2008)
- Où en trouver? Le fraisier de Virginie est couramment trouvé dans les champs ouverts et secs, les prés et les terrains vagues. Cette plante pousse également aux abords des forêts, dans les prairies et les savanes. Elle préfère les sols riches et humides, mais peut tolérer une certaine sécheresse. De plus, on peut souvent voir cette espèce le long des routes et dans les terrasses sablonneuses.
Source de l’image : Jane Times, 2012.
Rhume: Coptis groenlandica (Oeder) Fern. (savoyane)
- « Faire une tisane avec un creux de main de racines de savoyane dans 1 tasse (250 ml) d’eau. Boire le liquide obtenu, au besoin, ou jusqu’à guérison complète ». (Durant-Nolett,M. 2008)
- Où en trouver? Cette plante pousse dans des forêts humides, des marécages, des marges de zones humides et des zones alpines ou subalpines
Source de l’image : Shutterstock.com
Toux prolongée : Epilobium angustifolium L. (épilobe à feuilles étroites ou laurier de Saint-Antoine)
- « Faire une tisane avec un creux de main d’écorce de mélèze laricin et un creux de main de racines d’épilobe par tasse (250 ml) d’eau. Boire au besoin ». (Durant-Nolett,M. 2008)
- Où en trouver? L’épilobe à feuilles étroites ou laurier de Saint-Antoine pousse souvent dans des milieux ouverts ou semi-ombragés, tels que les forêts, les sols humides ou semi-humides, les clairières, les talus, les ravins humides et les lieux incendiés.
Source de l’image : Aiglon Indigo, 2024.
Congestion nasale : Thuja occidentalis L. (cèdre blanc)
- « Remplir une taie d’oreiller de plusieurs branches. Déposer cet oreiller en dessous de l’oreiller habituel ou dormir directement sur cet oreiller ». (Durant-Nolett,M. 2008)
- Où en trouver? Vous pouvez souvent trouver le cèdre blanc dans des zones marécageuses, des sols calcaires, des falaises et des forêts humides.
*Source du contenu : Durant-Nolett,M. 2008. Plante du soleil levant Waban Aki.
Ces recettes sont tirées du livre Plantes du soleil levant Waban Aki : Recettes ancestrales de plantes médicinales, de Michel Durand Nolett. Si vous souhaitez vous le procurer, vous pouvez le faire en cliquant ici.
Pour encourager l’apprentissage et la sensibilisation, nous organisons un concours pour ceux qui répondront à ce questionnaire. Testez vos connaissances sur l’histoire des pensionnats et courez la chance de gagner notre panier-cadeau mieux-être!