Premier rapport de suivi de la Commission Viens : plus d’écoute et de collaboration seront nécessaires pour un véritable travail de réconciliation avec les Premières Nations

Wendake, le 4 octobre 2023 — Quatre ans après le dépôt du rapport de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec : écoute, réconciliation et progrès (Commission Viens) et de ses 142 appels à l’action, le Protecteur du citoyen a dévoilé aujourd’hui ses constats et son appréciation de leur mise en œuvre. Selon l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) et la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador (CSSSPNQL), les recommandations du Protecteur du citoyen font écho aux revendications portées par les Premières Nations depuis plusieurs années, notamment en matière de discrimination, d’autodétermination, de droits et d’accès aux services.

En ce sens, Ghislain Picard, chef de l’APNQL, a affirmé « la reconnaissance du droit des Premières Nations à se gouverner elles-mêmes ainsi qu’un véritable travail de co-construction sont des incontournables pour assurer la pleine mise en œuvre des appels à l’action de la Commission Viens. La réconciliation entre le gouvernement du Québec et les Premières Nations ne peut se faire sans écoute ni sans respect. Une stratégie globale et à long terme doit être élaborée conjointement pour assurer le suivi des travaux ainsi qu’une priorisation adéquate des recommandations. Nos gouvernements sont prêts à relever ces défis et n’attendent rien de moins de la part du gouvernement du Québec ».

« Des 64 appels à l’action concernant les services de santé, les services sociaux et les services de protection de la jeunesse, seulement 14 ont été réalisés ou sont en voie de l’être. Pourtant, la prévention de la discrimination est l’une de nos priorités et elle devrait l’être pour le Québec afin d’éviter d’éventuelles tragédies. Nous n’avons qu’à penser aux proches et à la famille de Joyce Echaquan. D’autre part, d’importants changements doivent s’opérer au sein des institutions gouvernementales pour améliorer l’accessibilité et la qualité des services et éliminer toute forme de racisme et de discrimination », a ajouté Derek Montour, président du conseil d’administration de la CSSSPNQL.

« Le Conseil des femmes élues de l’APNQL prend bonne note du rapport présenté aujourd’hui par le Protecteur du citoyen et le remercie de sa contribution au mieux-être des Premières Nations. Le Conseil des femmes élues gardera à l’œil le gouvernement du Québec, au-delà des recommandations de la Commission Viens, et s’assurera que la population des Premières Nations est, dans toutes circonstances, traitée avec respect dans tous les services publics québécois », a déclaré Nadia Robertson, conseillère de Gespeg et porte-parole du Conseil des femmes élues de l’APNQL.

Par ailleurs, les deux organisations joignent leurs voix à celle du Protecteur du citoyen et urgent le gouvernement du Québec à reconnaître et à mettre en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, qui représente une garantie minimale pour les Premières Nations.

Pour plus d’information, consultez le rapport du Protecteur du citoyen en cliquant ici.

À propos de l’APNQL

L’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador est l’organisme politique qui regroupe 43 chefs des Premières Nations au Québec et au Labrador.

À propos de la CSSSPNQL

La Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador est un organisme à but non lucratif qui accompagne les Premières Nations au Québec dans l’atteinte de leurs objectifs en matière de santé, de mieux-être, de culture et d’autodétermination.

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